Regarder l’oiseau s’ébrouer dans la lumière du matin.
Sentir l’herbe tendre gorgée de rosée entre ses orteils. Ou peut-être le sable se coller aux chevilles au fur et à mesure qu’elles naviguent les creux et les bosses des pas des autre humains venus partager le spectacle.
Laisser remonter les émotions, les pensées et les mots avec l’apparente lenteur qui fait naître l’écume pour l’absorber en un instant, comme disparue, jusqu’à la prochaine vague. Les accueillir et les laisser aller.
Prendre le large, humer l’air, l’air de rien, un rien qui change le regard.
Embrasser la vacance, le vide, pour être à son tour enveloppé, intégré, réunifié dans le silence, en un instant immobile et remplie de vie.